SOCIOLOGIE DE L'EDUCATION 2006-2007

Introduction générale.

A°) La naissance de la sociologie.

1°) qu’est ce que la sociologie.

La sociologie cherche toujours à étudié l’homme dans sont milieu social. Elle cherche en quoi tel comportement tel attitude s’explique par tel influence du milieu social. La sociologie est une discipline scientifique qui étudie les groupes humain leur rapport, leur comportement, les règle qui régisse la vie en société. Différence entre macro et micro sociologie.
• une société = macrosociologie
• un groupe social (famille, partie politique etc.) = macro sociologie
• micro= relation interindividuel à une échelle réduite. (exemple un immeuble)

Le mot sociabilité à une grande importante en sociologie : définition : ce sont les comportements qui expriment concrètement le lien social. (Associatif, les sortie, les réceptions, les relations de voisinage).
Différence entre sociologie et la psychologie (comportement individuel, sont intellect).

2°) naissance de la sociologie.

Si on veut parler d’une simple réflexion sur le phénomène socio on peu dire que la sociologie remonte à k’antiquité (Platon, ARISTOTE).

Si on fait intervenir une dimension scientifique on di que la sociologie est née au 19ème siècle. Selon RAYMOND ARON 2 caractéristique principal de la sociologie :
• Le visé du social : la réflexion sur le social
• l’intention scientifique : une science ce caractérise par une volonté systématique neutre (sans priori) mais aussi par le souci de la vérification empirique, par l’expérience
La sociologie est née au 19ème siècle car c’était un siècle en transition et la sociologie est née de cette transition, elle été au carrefour de 3 type de révolution :
• Politique (révolution française). Avant la révolution française la société était constituée autour de 3 grands ordres (la noblesse, le clergé, la paysannerie). Cette organisation social on pensée qu’elle été déterminé par dieu. La paysannerie cette révolte contre l’aristocratie. Les hommes découvrent qu’ils peuvent être des acteurs socio. La société à partir de la va être considéré comme une sorte d’organisme vivant qui n’est pas régit par des puissances surnaturel. Mais qui à ces propre loi de comportement, de fonctionnement.
• La révolution industrielle. Arrivé en masse des paysans en ville et cela va être une source d’inquiétude pour la classe dominante de la société. Création des premiers recensements. 1840 créations d’un bureau statistique de France qui deviendra L’ INSEE. La première étude qu’on va lui demander c’est une enquête sur le monde ouvriers. Frédérique le PELAY publie en 1855 un ouvrage en 6 volumes : « les ouvrier européen ». Il va procéder à ce que l’on appellera la monographie (le budget familial comme référence [exemple le budget des achats de siège]). Ce qui a déclenché cette étude sur le monde ouvrier c’est une crainte qu’on avait de ce monde.
• La révolution intellectuelle : entre le 19 ème c’est le triomphe de la science, du positivisme. (la doctrine du positiviste est liée en la confiance dans le progrès de l’humanité et dans la croyance dans les biens faits de la rationalité scientifique. Le père du positivisme scientifique c’est AUGUSTE COMTE (inventeur du mot sociologie= socius qui veut dire société en latin et logos qui veut dire savoir en grec).

B) les pères fondateur de la sociologie

1) EMIL DURKEIN (1856 – 1917).

Fondateur de l’école française de la sociologie. Il va crée la première chaire sociologie à la Sorbonne en 1912. Sa première idée c’est que les sciences social au sens littéral du terme on comme rôle de dégagé les lois du social, pour ce faire elle doit utiliser les mêmes méthodes que les sciences de la nature.
2 principaux ouvrages :
- les règles de la méthode sociologique (1895) : Ce que la sociologie doit chercher et ce quel doit opéré
- le suicide (1897) première mise en œuvre de l’idéal méthodologique. Exposé dans les règles de la méthode sociologique.

a) l’objet de la sociologie selon DURKEIM

Il définie la sociologie comme une science une discipline autonome qui doit ce détaché de la philosophie.

Sociologie = science du fait social, les fait sociaux ce sont des manières d’agir de pensé et de sentir, qui présente la propriété quel existe en dehors de la conscience individuel.non seulement ces type de conduite ou de pensée, sont extérieur à l’individu, mais ils sont doués d’une puissance impérative et coercitive. En vertu de lequel il s’impose à lui qu’il le veuille ou non. La caractéristique d’un fait social c’est qu’il présente une certaine régularité statistique, autrement dit un fait social est un phénomène qui est mesurable par des instruments statistique (exemple le suicide). DURKEINNE considère que l’agrégation d’une conscience individuelle donne naissance à une vie collective supra individuelle. Exemple le groupe pense, sens, agit tout autrement que ferai ces membre si il été isolé. Le groupe à une vie propre. Autre éléments la conscience d’un individu n’est pas seulement individuel chaqu’un porte en sois des représentations collective

Définition : la conscience collective : ensemble. Des croyances des sentiments. Des mentalités, partagé par la majorité de la population et qui s’impose à l’individu, indépendamment de leur volonté. Cette conscience collective à une grande force sociale. Selon DURKEIN chacun de nous croie n’obéir qu’a lui même alors qu’il est le joué de force collective. Il existe une prima de la société sur l’individu (c’est la société qui fait les individus)

b) les règle de l’analyse sociologique selon DURKHEIM.

On peu définir quatre grande règle :

• Il faut traiter les faits socio comme des choses. Il faut l’observé de l’extérieur et de la façon la plus neutre possible. Il faut repousser toute les idées préconçues, prénotion. Exemple la religion est un fait social, on va s’intéresser à toutes les choses qui touchent cette religion. Quels sont les objets de culte ? Le nombre de pratiquants ? Tout ce qui est observable, dénombrable.

• Si la sociologie veut pouvoir aider à des réformes sociales, elle se doit de distinguer dans une société ce qui est normale de ce qui est pathologique. Durkheim définit tout ce qui est normal est dans la moyenne et tout ce qui s’écarte de la moyenne devient pathologique, exemple le suicide est un comportement pathologique car ce n’est pas un comportement courant, un comportement moyen.

• La sociologie doit cherchée à dégager les causes d’un phénomène, c'est-à-dire en quoi un phénomène est la cause d’un autre phénomène. Car son idée c’est que le social s’explique par un autre phénomène social.

• Pour trouver les causes sociales d’un phénomène, il faut comparer plusieurs sociétés ou plusieurs groupes sociaux. Ces comparaisons sont fondamentales parce qu’elles permettent de dégager des lois sociales.

Une loi sociale ce sont des relations assez constantes entre deux ou plusieurs phénomènes sociaux. C’est l’idée que si le phénomène A se produit, le phénomène B à toutes les chances de se produire aussi.

Exemple : Quand un établissement recrute un public socialement défavorisé (phénomène A), la violence (phénomène B) à des chances d’émerger.

Au final selon DURKHEIM, la sociologie consiste fondamentalement à repérer tous ce qui est influence de la société sur les individus.

c) Le suicide.

La question du livre Le Suicide de DURKHEIM, la question centrale est qu’est ce qui explique le suicide. Il applique un principe, celui de la déconstruction- reconstruction. La déconstruction c’est je défais tout ce qu’on pouvait avancer comme explication bien je le démonte et je le reconstruis une nouvelle explication sur la base d’arguments nouveaux, il fera grâce aux statistique locale, régionale…, il travaille sur le tangible.

Dans un premier temps DURKHEIM va étudier tous les facteurs extra- sociaux du suicide, ce sont tous les facteurs liés à la climatologie, l’imitation, la race, la folie… :

Il commence avec la folie et une hypothèse que l’on peut faire c’est que l’on se suicide parce qu’on a perdu la raison :

• Il a constaté à travers toute l’Europe dans les asiles il y avait plus de femmes que d’hommes, hors il y a en moyenne 2 fois plus de suicidés hommes que de suicidés femmes.

• Puis il y a regardé la religion, la communauté religieuse où il y a plus de fous ce sont les personnes de la communauté juive. Et bien à l’inverse c’est chez les juifs qu’il y a le moins de suicide.


• Puis il a pris l’âge et il montre et toutes les statistiques le montrent c’est que plus on monte dans la pyramide des âges plus le nombre de suicide est important. Et ainsi il a regardé dans les asiles si cela se vérifiait et il a constaté que la moyenne d’âge dans les asiles était de 35 ans.

• Et il a regardé les statistiques nationales et il s’est rendu compte que c’est dans les pays où il y a le plus d’aliénés qu’on moins de suicide.

Conclusion il a présenté quatre arguments qui vont dans le même sens c’et qu’en fait il n’y a pas de relations régulières entre la folie et le suicide.

Il travaille sur 3 races : les Slaves, les Latins et les Germaniques pour voir si elles peuvent jouer. L’idée c’est est- ce qu’on se suicide plus parce qu’on est de telle race. Mais il ne trouvera pas cela mais il s’apercevra que le taux de suicide peut être différent selon les races selon le pays où ils se trouvent par exemple le taux de suicides des germaniques est beaucoup plus important en Allemagne qu’en Autriche.

Est-ce que se suiciderait par effet d’imitation. Si on se suicidait par effet d’imitation on devrait observer une augmentation par effet concentrique.

Autres types de facteurs les facteurs cosmiques, donc tous les facteurs liés à la climatologie. Ce qui se disait au 18ème et 19ème c’est que l’on se suicide plus lorsque le temps est gris, Montesquieu disait que les pays brumeux et froid étaient favorable au suicide (voir polycopié n°1), c’est au centre de l’Europe que l’on se suicide le plus. Peut être que cela à un lien ave le climat, est ce le climat tempéré ? Et est- c que le suicide est homogène au sein d’une zone donnée ? Et il regarde en Italie, on se rend compte que l’on se suicide plus en Italie mais il n’y a pas de lien entre le positionnement géographique. Il se dit qu’il va aborder le climat par saison puisque ce n’est pas le positionnement géographique. Ces études vont à l’encontre des idées reçues puisqu’il constate que c’est en été que l’on se suicide le plus. Plus il fait chaud, plus les gens sont poussés au suicide selon un écrivain italien. Cela n’est pas suffisant pour DURKHEIM et il va comparer les températures à l’hiver et à l’automne et il apparaît qu’il fait plus chaud en automne qu’au printemps en France et pourtant on se suicide plus au printemps et là on voit que ce n’est pas une question de température, et il dit que c’est plus tôt les saisons.
Et là DURKHEIM va mettre les saisons, les mois, les températures…, ensemble. Et on peut constater que lien température on peut l’éliminer, mais au fur et à mesure que les températures montent le taux de suicide monte et quand le taux de suicide redescend le taux de suicide redescend. On ne peut pas dire qu’il y a un lien entre température et taux de suicide mais on peut voir qu’il y a une corrélation entre les évolutions.

Sur le polycopié N°2, tableau 3, on voit que de janvier à juin les jours s’allongent et que le taux de suicide augmente et que de juillet à décembre les jours se raccourcissent et les taux de suicide diminuent.
Tous les tableaux du polycopié N°1 représente la déconstruction et les tableaux du polycopié N°2 c’est la phase de reconstruction. Et là derrière la baisse et l’augmentation des températures il y a un deuxième phénomène physique qui est la longueur des jours qui est un artéfact scientifique qui est que derrière le phénomène apparent il y a un autre phénomène qui est important. Et ici ce qui est important c’est la longueur des jours, la température est là mais elle n’explique rien.
Dans les premiers tableaux du polycopié N°2 on voit que les taux de suicide sont différents selon les heures de la journée. On voit que les taux sont plus élevé en fin de matinée et en après midi par rapport aux nombres d’heures. La question est qu’est ce qui va expliquer le suicide. La conclusion DURKHEIM est de sire qu’il ne reste plus qu’une solution : le jour favorise le suicide parce que c’est le moment où les affaires sont le plus actives, où les relations humaines se croisent et s’entrecroisent, où la vie sociale est la plus intense.
Le suicide n’est pas du tout lié à la climatologie, il est lié au moment où la vie sociale est intense.
Puis DUKHEIM va prendre les jours de la semaine et c’est du lundi au jeudi que le taux de suicides est le plus important et le dimanche le taux de suicide reste important mais moins que les jours précédent.
DURKHEIM va montrer d’autre régularité sociales : les hommes se suicident bien plus que les femmes, les célibataire ou les veufs, veuves se suicident plus que les personnes mariées qui elles même se suicident d’autant moins qu’elles ont des enfants. C’est chez les protestants qu’on se suicide le plus et chez les juifs que l’on se suicide le moins et les catholiques sont dans une position intermédiaire.

Il va établir une typologie du suicide avec trois grands types de suicide :

• Le suicide égoïste, c’est la catégorie de loin la plus importante. C’est un suicide qui résulte à un déficit d’intégration sociale. Ainsi on se suicide plus chez les protestants car le protestantisme est une religion qui est axée sur l’individualisme, axée sur l’autonomie des consciences individuelles. La religion juive est donc la religion la plus intégriste. La famille est intégrative. Plus on monte en âge plus on se trouve seul. Les femmes sont plus intégrées dans la famille que le père. On se suicide plus dans les milieux instruits que dans les pays populaire, l’instruction affaiblie les croyances traditionnelles hors les croyances traditionnelles sont très intégristes, l’instruction favorise l’intégration individuelle.
• Le suicide altruiste caractérise les groupes ou les sociétés qui sont trop intégré. Le suicide altruiste est lié à l’excès de l’intégration, c’es quand la dimension individuelle devient trop secondaire exemple le kamikaze, le commandant qui coule avec son navire. Le taux de suicide chez les militaires est plus important que chez les civils.
• Le suicide anomique, l’anomie c’est une perte de repère quand les normes sociales se dérèglent. Par exemple lorsque l’on a une expansion économique puisque cela augmente les frustrations. Le seul cas particulier c’est la guerre et là on constate que les taux de suicide diminuent très fortement car les lis individus s’unissent plus en phase de guerre.

DURKHEIM ne nie pas que le suicide soit un acte individuel mais il dit aussi que derrière cet acte il y a des raisons sociales.

2) Max WEBER (1864- 1920).

Max WEBER est un contemporain d’Emil DURKEIM, il est considéré comme le père de la sociologie allemande. Max WEBER ne nie pas l’existence des contraintes sociales a auquel se réfèrent DURKEIM, mais il pense qu’elles ne sont que relatives. Pour WEBER les contraintes sociales ne sont pas des lois absolues mais des tendances et qu’il reste toujours une place pour le hasard et pour la décision individuelle.
Pour WEBER la société est le produit d’action d’individus qui agissent en fonction de valeurs, de motifs et de calculs rationnels. Et donc expliquer le social c’est rendre compte de la façon dont les hommes orientent leurs actions.
WEBER va chercher à comprendre pourquoi l’acte se produit et dans un second temps on cherchera s’il y a une régularité dans les causes qui sont données par les individus. La sociologie de WEBER par de l’acte individuel ce qui diffère de DURKEIM car pour lui pour comprendre le social on part du social.
WEBER la sociologie pour lui est une science qui se propose de comprendre l’activité sociale par l’interprétation.
L’activité sociale : une activité est sociale à partir du moment où elle est relationnelle, donc elle nécessite qu’on étudie les relations entre les acteurs.

L’ouvrage phare de WEBER est « L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme », publié en 1905. La problématique de son ouvrage est pourquoi le capitalisme moderne s’est- il développé en Occident et seulement en Occident ? Sa réponse c’est qu’il s’est formé en Occident au 17ème et au 18ème une certaine éthique très favorable au développement du capitalisme et précisément dans les milieux protestants et plus précisément encore, dans les milieux Calvinistes.
La pensée de Calvin date du 15ème, se développe beaucoup en France, au Pays- Bas… Et il a comme trait fort l’ascétisme est un mode de vie assez austère c'est-à-dire qu’il y a un refus volontaire du luxe, un certain goût de l’épargne et une forte conscience professionnelle. Pour un Calviniste, Dieu est un être tout puissant qui prédestine chacun de nous au salut ou à la damnation, il n’y a pas de demi-mesure. Calvin va fournie les clés pour comprendre ce qu’on va devenir après et cela se trouve dans la réussite sur terre. Calvin va démontrer que ce qui symbolise la réussite c’est la réussite matériel et sont donc destiné au salut. Cela engendre un comportement très travailleur ce qui engendre la richesse et les protestants vont ainsi amasser beaucoup d’argent ais cet argent ils ne vont pas le dépenser car pour les Calvinistes dépenser son argent c’est un pêcher et donc ils vont des réinvestissements ce qui la clé du capitalisme puisqu’ils vont réinvestir et réinvestir.

3) Karl MARX (1818- 1883).

L’œuvre de MARX fait parti des bases de la pensée sociologique, pourtant MARX n’emploi jamais le mot sociologie dans ses œuvres. Les écrits de MARX sont assez équivoques qui ont données lieux à des interprétations qui peuvent être contradictoires parfois. Car on trouve des éléments contradictoires dans ce qu’il a écrit.
MARX est un écrivain de base de la doctrine communiste. La pensée marxiste est fondamentalement politique. La pensée de la sociologie de l’éducation à ses débuts est très marquée par les pensées marxistes en démontrant l’inégalité sociales.

a- La théorie des classes sociales.

L’idée de MARX est que la société est divisée en classe sociale qui sont définit par des statuts, des revenus des positions de pouvoir qui diffèrent les uns des autres, et donc ces classes sociales ont des intérêts divergeant. Le développement du capitalisme va balayer la société féodale et là où avant on avait trois classe (le clergé, la noblesse et les paysans), MARX va montrer que dans le capitalisme il y a deux classes sociale : la bourgeoisie et le prolétariat, dans cette société les ouvriers représente 90% de la population. MARX va tenter d’expliquer les mouvements de la société et il explique que les rapports entre les bourgeois et les ouvriers fonctionnent au tour d’un conflit qui est la lutte des classes.
MARX définit les classe sociale en disant que ce qui la définit c’est sa situation dans les rapports de production, ce sont les rapports entre les individus dans le cadre de la production industrielle. D’un côté on a les bourgeois qui sont les détenteurs du capital (financier et matériel) et en face on a le prolétaire qui apporte sa force de travail. Tous les autres sont des petits bourgeois pour MARX car ils ne sont pas des bourgeois car ils ne détiennent pas le capital mais ils se rangeront du côté des bourgeois.

b- Le rapport d’exploitation.

Pour MARX le capitaliste achète la force de travail des ouvriers et des machine ce qui lui permettra de dégager du profit. A quel prix le capitaliste paye- t- il la force de travail du salarié ? Le capitaliste paie la force de travail à la valeur théorique qui est l’entretient de la force de travail, c’est en lui donnant des moyens de subsistances pour lui et sa famille. Autrement dit MARX montre que le capitaliste donne à l’ouvrier juste de quoi survivre lui et sa famille, et MARX va expliquer que la journée de travail d’un salarié se décompose en deux partie (partie A ; partie B), la partie A constitue l’entretient de la force de travail et la partie B constitue la plus value. Chaque bien produit à une valeur de 10, la production quotidienne d’un ouvrier est de 15 (valeur 150), et son salaire versé par le capitaliste est de 100


Partie A travail pour 10 biens Partie B travail pour 5 biens

Il y a une partie pendant la quelle ce que le salarié produit correspond à son salaire, à la valeur de sa force de travail et une autre partie pendant laquelle ce qu’il produit correspond à une non rémunération, un travail accaparer par le capitaliste et cela MARX l’appelle le rapport d’exploitation du salarié par le capitaliste. Le capitaliste se développe et ne peut se développer que sur cette base là.
La lutte des classes c’est que chacune des classes essaient de défendre ces intérêts. D’un côté on a les bourgeois qui sont poussé par la concurrence et la soif du profit, selon MARX, qui vont essayer d’augmenter la plus value et qui exploite de plus en plus les prolétaires. MARX disait que la seule issue c’est la Révolution.
Le rôle de l’Etat normalement c’est de réduire les antagonistes, qui devrait être une entité entre les deux classes pour que les conflits soit minime. Selon MARX l’Etat n’est qu’un instrument social de nomination que les classes dominantes dirigeante utilisent pour garder le pouvoir. Cette domination passe par la violence, la police, l’armée mais aussi par l’idéologie qui est un système de représentation et de pensée caractéristique d’un groupe social.
Les membres de l’Etat sont des membres de la classe dominante, et donc la police et l’armée seront là pour empêcher les ouvriers de se révolter. Ainsi MARX va expliquer que l’école est un instrument pour faire passer les idéologies et que les codes utilisés sont les codes de la classe dominante.
Les classes dominantes ne dominent pas uniquement au niveau économique par la propriété matériel des moyens de productions, elles dominent aussi au niveau de la pensée en utilisant les instances du pouvoir pour la diffusion de leurs idées.
MARX avait expliqué que la lutte des classes finissait toujours par un effondrement du système et il explique que toute l’histoire du monde peut s’expliquer ainsi.
Il va avoir émergence d’une classe moyenne qui va jouer le rôle de tampon entre les deux classes.
CHAPITRE 1 : Le système éducatif français : un état des lieux.

1- Les grandes tendances.

A- Les usagers.

Si on cumule les élèves, les étudiants et les apprentis entre 2004- 2005, cela représente 15 millions de personnes aujourd’hui en France. On a 6,6 millions dans les écoles primaires et maternelles, 3, 3 millions dans les collèges et 2, 2 million dans les lycées. Sur les 2,2 millions de lycéens, on avec deux tiers en lycée général et un tiers en lycée professionnel. Il y a 2, 3 millions d’étudiants en France dont 1, 4 millions en université, l’apprentissage c’est 0, 38 millions et le reste sont en formations autre que ces systèmes.

B- Les personnels encadrant.

Le ministère de l’éducation nationale rémunèrent 1 500 000 personnes ce qui représente 6% de la population active en France. On en a 1 million qui est des enseignants. Parmi tous ces individus on a 65% de femmes.
Dans les écoles maternelles et primaires, on a 364 000 enseignants et 142 000 non enseignants (personnels communaux, aides maternelle, ASSEM…), ce qu’il faut savoir c’est que dans ce milieu il y a 80% de femme.
Dans les collèges et lycées il y 430 000 enseignants et 253 000 non enseignants (personnels administratifs), là aussi les femmes sont majoritaires, elles représentent 57%. Parmi les enseignants 72% sont titulaires c'est-à-dire certifié ou agrégé et les 28% restants sont des personnes non titulaires. Parmi les enseignent titulaires, on a 5 fois plus de certifiés que d’agréger.
Dans l’enseignement supérieur on a 89 000 enseignants et 57 000 non enseignants avec 65% d’hommes.

Parmi les enseignants, 19 000 professeurs des universités c’est 22%, 40% de maître de conférences et 15% d’enseignants du second degré. Les autres enseignants sont des enseignants associés, il y en a 3 000, il y a des ATER attaché temporaire d’enseignement et de recherche environ 7 000 et des moniteurs lecteur assistants ce qui représente 12 000 personnes.
Les ATER sont des postes réservé en général aux étudiants qui est renouvelable une fois. Les lecteurs moniteurs sont des postes occupés par des étrangers souvent.

C- Le nombre d’établissements.

En France on a environ 56 000 écoles maternelles ou primaires, 7 000 collèges et 4 300 lycées dont 1 700 lycées professionnels.

Le nombre d’élève moyen par classe en maternelle est de 25 élèves par classe, du CP au CM2 c’est environ 24 dont le cas particulier du CP qui est de 22. En collège c’est 24, en lycée général c’est 28 et lycée professionnel c’est 20.

La dépense moyenne par élève pour la société, un élève d’école maternelle coûte 4 400€ par an, un élève d’école primaire coûte 4 600€, un élève de collège coûte 7 400€, lycée général 10 200€ et lycée professionnel 10 500€.

Les principaux diplômes délivrés par l’enseignement secondaire, en moyenne il est délivré 623 000 brevet des collèges, 140 000 CAP, 191 000 BEP, 42 000 bac L, 81 000 bac ES, 130 000 bac S, 36 000 bac STI, 6 500 bac STL, 18 000 bac SMS, 74 000 bac STT et les baccalauréats professionnel c’est 94 000 bachelier par an. Le taux de réussite moyen au bac est de 80% par an.

Les étudiants et leurs cursus, (chiffre Métropole + DOM) on a 785 000 étudiants en université actuellement, en Master on 460 000 étudiants, en Doctorat 67 000 étudiants, en IUT 112 000 étudiants, les STS (section de techniciens supérieur) 230 000 étudiants, l’IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) 84 000 étudiants de préparation de concours de professeurs des écoles ou différents CAPES, le CPGE (classe préparatoires aux grandes écoles) 73 000 étudiants, les écoles d’ingénieurs 107 000 étudiants, écoles de gestion, ventes, comptabilité 83 000 étudiants et toutes les autres formations, le para médical, le social 266 000 étudiants dans ces formations.

Répartition en université :

• En droit et en science politique 173 000 étudiants.
• En sciences économiques et gestion 132 000 étudiants.
• En administration et management économique et social 49 000 étudiants.
• En lettre et sciences du langage et histoire géo 117 000 étudiants.
• En langue 118 000 étudiants.
• En sciences humaines et sociales 246 000 étudiants.
• En sciences fondamentales 175 000 étudiants.
• En sciences de la nature 74 000 étudiants.
• En STAPS 45 000 étudiants.
• En médecine 138 000 étudiants.
• En pharmacie 28 000 étudiants.

La dépense moyenne par étudiant :

• Un étudiant en France coût 8 627€.
• Un étudiant en BTS coût 12 300€.
• En classe préparatoire aux grandes écoles 13 800 €.
• En IUT 9 200€.
• En université 7 800€.

Les principaux diplômes délivrés par an:

• Les DEUG ou DEUST 119 000.
• Licence 146 000.
• Maîtrise (M1) 97 000.
• M2 74 000 avec 2/3 à vocation professionnel et 1/3 à vocation recherche.
• Ingénieur 26 000.
• Grandes école de commerce 24 000.
• Doctorat 8 000.
• Doctorat santé 7 000.
Le budget de l’éducation nationale était en 2005 de 66 milliards d’€, c’est le plus gros budget de l’Etat, devant la défense. Quelles sont les dépenses pour l’éducation de la société française ? 116 milliards d’€ dépensés.
L’Etat dépense 74 milliards d’€ tous ministères confondus. 24 milliards dépensés par les collectivités locales, 9 milliards par les ménages, 7 milliards pour les entreprises et 2 milliards par les autres administrations.
Quelles sont les répartitions :
• 77% sont des salaires, charges et pensions.
• 15% de dépenses de fonctionnement.
• 8% d’investissements (constructions de nouvelles écoles…).
Cet agent part pour
• 27% pour les primaires et les maternelles.
• 45% pour le second degré.
• 17% pour l’enseignement supérieur.

2- Quelques grandes évolutions.

En 2002, parmi les 745 000 jeunes qui achevaient leur formation initiale, 284 000 étaient diplômés de l’enseignement supérieur. La formation continue regroupe toutes les formations disponibles aux personnes qui travaillent déjà. Combien sortent sans diplôme : 97 000, mais ils ont le niveau du diplôme. Combien n’ont pas de qualification du tout : 50 000, mais ils étaient 100 000 en 1980. Dans la société française, on a 30% des individus de 25 ans et plus qui ont le bac. Pour les moins de trente ans, 70% ont le bac.

3- Quelques éléments de comparaison internationale.

En France, la dépense d’éducation représente 7,1% du PIB, cela représente 1 810€ par habitant en moyenne, ce qui place la France parmi les meilleurs dans ce domaine, derrière les Etats-Unis et la Suède, mais elle est très loin devant le Japon, l’Espagne ou l’Italie. Pour l’école primaire, la France est dans la moyenne des pays européens, par contre, pour les collèges et lycées, elle est dans le peloton de tête, et cela grâce au système d’options. Concernant le niveau de diplôme de la population, la France est juste derrière les Etats-Unis, le Canada et le Japon. Le taux de scolarisation a 20 ans : 51% (études secondaires ou supérieures), c’est environ le même taux qu’en Allemagne, en Irlande ou en Espagne, par contre, en Belgique, c’est 67% et 57% aux Pays Bas. En Suède, au Canada et aux Etats-Unis, cela ne représente que 45%. L’Italie n’a que 42%.













CHAPITRE 2 : L’école de 1945 à nos jours.

1- L’évolution du système éducatif.

Cette évolution a été marquée par 3 chocs importants :
• Le choc de l’explosion scolaire des années 1950.
• Le choc de la massification des collèges dans les années 1960-1970.
• Le choc de la massification des lycées et de l’enseignement supérieur à la fin des années 1980 et au cours des années 1990.

A- 1945-1958 : Rêves réformateurs et non décisions.

A la libération, suite aux dégâts de la guerre l’institution scolaire française est à refonder, le régime de vichy a entre autre frappé des enseignants d’interdits professionnels recruter des inspecteurs de façon arbitraire. Par ailleurs sur un plan matériel, beaucoup d’établissements scolaires ont été détruits.
Ce qui caractérise l’institution scolaire au sortir de la Guerre, c’est qu’elle ne constitue pas un système. En fait, elle ne fait que juxtaposer divers éléments qui sont organisés en degré successif mais qui sont souvent indépendant des uns des autres.

a- La dispersion de l’institution scolaire.

L’enseignement primaire.

Depuis les lois Jules FERRY, l’enseignement primaire a sa finalité en lui- même. Il est destiné à donner aux enfants du peuple le bagage culturel élémentaire.
La loi de 1881 : la gratuité de l’école primaire publique.
La loi de 1882 : la laïcité et obligation scolaire entre 7 et 13 ans.
Il y a une chose importante c’est que l’enseignement primaire n’est pas conçut comme l’antichambre de l’enseignement secondaire parce que ce dernier s’adresse à un type de public spécifique.

L’enseignement secondaire.

On a environ 3 types d’établissements :
• Les cours complémentaires, ce sont les institutions où l’on envoie le plus souvent suite à l’école primaire les enfants d’employés et les enfants des couches supérieurs de la classe ouvrière. On y fait des études qui durent 4 ans et délivrant des diplômes de cadres moyens (secrétariat, …).
• Les lycées qui sont financés par l’Etat, qui sont la filière prestigieuses, et on va de la 6ème jusqu’au baccalauréat (sont pour les grandes villes ou villes moyennes et dans les meilleures quartiers).
• C’est une filière moins prestigieuse et qui permet d’aller de la 6ème jusqu’au baccalauréat c’est le collège. Ce sont des établissements financer par les communes voir par des particuliers (pour les enfants de classes moyennes et aussi les enfants de la petites bourgeoisie rurale et locale).



Comment on entre au lycée ?

L’immense majorité des élèves entrants au lycée viennent des petits lycées. Les petits lycées sont des écoles primaires intégrer les lycées dans lesquels sont inscrits les enfants privilégiés. Les petits lycées ont les meilleurs enseignants, ils sont sélectionnés par un certificat d’aptitude spécial, ces petits lycées sont payants et ses enfants ont droit à l’entrée en 6ème directement.
Pour les autres qui viennent de l’école primaire public doivent passer un examen d’entrée au lycée et cet examen est très sélectif. L’enseignement secondaire est construit comme devant former les cadres de la nation et on a un principe de distinction sociale. Etre au lycée s’est une marque de distinction sociale. À l’époque prestigieuse c’est les que les filières prestigieuses c’est les lettres et le droit et le baccalauréat est un diplôme très difficile à obtenir et il est considérer comme une vraie barrière.

L’enseignement supérieur.

123 milles étudiants dans les années 1940, et les universités sont réservés à une élite.
L’enseignement technique est dispensé dans des centres d’apprentissage où des écoles technique. Et se sont les enfants d’ouvriers qui à la suite de la primaire y vont pour devenir ouvrier à leur tour.

b- La commission Langevin- Wallon (1944- 1947).

Le 8 Novembre 1944, le gouvernement charge une commission présidé par un professeur du collège de France, Paul Langevin, de conduire une réflexion sur les problèmes de l’enseignement.
Le collège est une institution public d’enseignement et de recherche situé à Paris, sa particularité c’est qu’il de donne aucun diplôme, il délivre des cours qui sont gratuit et ouvert à tout le monde. Ces cours sont donnés par des professeurs nommés par le chef de l’Etat.
Le rapport est rendu en juin 1947, et c’est un rapport qui va poser la question de l’éducation mais sous un jour nouveau. Parce qu’il va poser de façon très claire le principe de justice dont en voici un extrait :
« Le 1er principe : celui qui par sa valeur propre et l’ampleur de ses conséquences domine tous les autres est le principe de justice. Tous les enfants quelque soit leurs origines: familiales, sociales, ethniques, ont un droit égal au développement maximal que leur personnalité comprend. Ils ne doivent trouver d’autres limitations que celle de leurs aptitudes. »
C’est une idée très noble mais aussi très naïve parce qu’il ne suffit évidemment pas de donner le même enseignement à tout le monde pour que seul les aptitudes différencient les enfants. Parce que tout le monde ne se présentent pas avec les mêmes conditions.
Le problème c’est qu’à l’époque on n’a pas encore mis en évidence la corrélation qui peut exister entre l’origine sociale et la réussite ou l’échec scolaire. Et cela pour la bonne raison que l’immense majorité des enfants issue des milieux populaire n’ont pas accès à l’enseignement secondaire.

La commission propose de doter l’enseignement scolaire d’un service de psychologie et d’orientation chargé de détecter les aptitudes intellectuels des jeunes et de les aiguiller vers les meilleures solutions professionnelles.

La aussi pour la première fois été proposer un véritable système d’éducation unifier organisé en palier successif.

Ce projet est très ambitieux mais qui n’a jamais été appliqué pour deux raisons principales :
• Le contexte politique n’est pas favorable.
• Ce programme demande des moyens considérables et à cet époque aucun gouvernement voudrait mettre autant dans une réforme de l’éducation.

Ce projet constitue dans le domaine de l’éducation national est une référence mythique. Il va devenir un modèle de comparaison pour les études qui vont suivre.

Dans les douze ans qui vont suivre 1947 il va y avoir plein de projet et plein de réforme qui ne vont pas aboutir.
Il y a eu un immobilisme politique mais néanmoins le budget de l’éducation national va énormément augmenter durant cette période c qui va servir à recruter des enseignants et reconstruire des établissements. Le grand nombre de construction d’établissement se traduit par une explosion du nombre de scolarisé. Ce la se manifeste par exemple dans les écoles secondaire avec en 1945, 20% des enfants allaient faire des études secondaire. En 1960, ils sont 46%.

Cette explosion scolaire s’explique par 3 grandes familles d’explications :

• On est dans les 30 Glorieuses, on a une société qui est en forte expansion, c’est une société qui se tertiarise et qui en besoin de personne qualifiée. On va donc ouvrir le secondaire aux enfants de milieux moins favorisés.
• L’ampleur de la demande sociale d’éducation, les 30 Glorieuse pour les français c’est une amélioration de conditions de vie. Evidemment pour ceux dont la situation s’améliore moins vite il y a un besoin d’ascension sociale.
• Le Baby- Boom, l’importance de la vague démographique, l’explosion scolaire se traduit aussi par l’arrivée massive d’enfant à l’école.

1958 : élection au suffrage universel et de Gaules est président : début de la 5ème République, mais il n’y a pas encore eu de réforme importante pour l’éducation.

B- 1959- 1972 Le poids des grandes décisions.

a- La réforme BERTHOIN.

Cette réforme se produit en janvier 1959 et c’est la première réforme
Les points forts :
• L’obligation scolaire est portée à 16 ans alors que depuis 1936, l’école était obligatoire jusqu’à 14 ans.
• La création d’un cycle d’observations de 2 ans (6ème- 5ème) qui doit accueillir tous les enfants de 10 à 11 ans qui auront acquis les « connaissances élémentaires indispensables ».
• Au terme de la 5éme, une orientation vers 5 filières différentes :
o L’enseignement terminal qui se fait avec des professionnels et ou on apprend le métier d’agriculteur ou d’artisan.
o Un enseignement technique court qui se faisait dans les collèges d’enseignement technique et qui prennent la place des centres d’apprentissages et ou on apprend à devenir ouvrier qualifié.
o Un enseignement technique long qui se fera dans des lycées techniques et dans lesquels on apprendra des métiers de technicien supérieur.
o Un enseignement général long qui va se faire dans des collèges d’enseignement général qui remplace les cours complémentaires et dans lesquels on va être formé aux métiers de cadre moyen du secteur tertiaire (4 ans au bout duquel on obtient un brevet d’enseignement général).
o Un enseignement général long dans les lycées qui amenait jusqu’au bac.

Les sixièmes cinquièmes étaient dans tous ces établissements, même s’ils étaient tous différents et n’accueillaient pas le même type de public. Il n’y a pas de passerelle naturelle entre ces établissements. Le bilan de cette réforme est décevant .En 1962, il n’y a que 55% des élèves de CM2 qui passent en 6ème et cela pour trois raisons:

• C’est la première réforme de l’après guerre.
• Elle est à l’origine de notre système actuel.
• Elle montre qu’on se soucie d’introduire de la cohérence et de l’interdépendance entre les différents secteurs de l’enseignement.

Dans cette réforme, il était marqué très souvent qu’ « il faut investir à plein profit ». C’est une formule d’économiste, pas pour l’éducation.il faut interpréter cela de la façon suivante : il faut que notre système éducatif puisse répondre aux besoins de l’économie. Et les besoins de l’économie c’est que l’on manque de qualification dans les domaines techniques. De cette époque date la redéfinition des critères d’excellence car avant on était brillant si on faisait des études de droit ou de langue, maintenant, on est bon si on est bon en sciences, en maths, en technique…
Il y a un concept central à cela, c’est un concept d’aptitude. Il y a ici l’idée qu’il existe des intelligences inégales et qu’il suffit de détecter méthodiquement les aptitudes dont elles sont porteuses mais on devine bien qu’une fois ces aptitudes détectées, ce sont ensuite en réalité les besoins économiques et sociaux qui vont déterminer la hiérarchisation de ces aptitudes.

On va comparer le plan BERTHOIN : dans ce plan, il est question de détection d’aptitudes qui sont déjà données par la nature : « l’orientation est fondée sur la pleine observation des aptitudes. L’enseignement est le cadre et le moyen de l’observation et de la détection des aptitudes. »
Et le plan LANGEVIN- WALLON : à l’inverse, le concept d’aptitudes a un caractère dynamique, évolutif. L’école doit développer des aptitudes en germe. « Croire que chez l’enfant les aptitudes se développent spontanément est erroné, le but de l’enseignement est d’assurer aux aptitudes tout le développement dont elles sont susceptibles. »

Dans ces années 1950 début des années 1960, les économistes commencent à s’intéresser au monde de l’éducation et on voit fleurir plusieurs théories dont 2 sont particulièrement importantes : la première s’appelle la théorie du capital humain et cette théorie résonne en terme d’investissement scolaire, ça veut dire faire le plus d’études possibles. Cela entraine des effets bénéfiques sur l’économie. Les économistes vont essayer d’attribuer tout ce qui est dans le PIB à l’éducation, qu’est ce que l’éducation rapporte à l’économie du pays.
La deuxième théorie est celle des réserves de talent qui dit qu’a réussite scolaire égale ou à aptitudes égales (mesurées par des tests), les enfants des couches supérieures de la société vont beaucoup plus fréquemment poursuivre et réussir leurs études que les enfants des milieux populaires. Il en résulte un gaspillage de talent car on perd beaucoup de talents du fait du déterminisme.

b- La réforme FOUCHET.

C’est une réforme qui date d’aout 1963 (4 ans après BERTHOIN), c’est la création du CES : collège d’enseignement secondaire. La création du CES va séparer les 2 cycles collège et lycée. Les Collèges d’Enseignement Général nés de la réforme BERTHOIN vont quand même continuer à exister parallèlement aux CES. Ils vont continuer à exister du fait des divergences politiques (c’est un « combat » droite-gauche avec victoire de la droite). Cette réforme est un progrès qui va conduire à une massification de la fréquentation du premier cycle secondaire (6ème – 3ème), c’est ce qu’on appelle le choc des années 1960-1970. L’organisation au sein d’un CES : il y a 3 filières bien distinctes :
• La première dispense un enseignement général long, soit classique (latin, grec), soit moderne. Cette filière est destinée à ceux qui veulent faire un second cycle en lycée.
• La seconde filière dispense un enseignement moderne et court et c’est pour tous ceux qui iront ensuite dans les lycées techniques ou les lycées professionnels.
• La troisième filière est une filière pratique débouchant sur la vie active et c’est destiné aux élèves qui « n’ont pas d’avenir ». Ensuite on les vire sans diplôme ni emploi après 4 ans d’ « études ».
Ces élèves n’ont pas les mêmes enseignants, dans la première, on a que des professeurs certifiés ou agrégés et donc des individus qui ont un diplôme d’enseignement supérieur, dans les filières 2 et 3 on a mis des instituteurs de primaires avec une formation différente. Cela entraînait un « clash » entre les enseignants.

Dans les années suivantes, il n’y aura pas de réformes, mais suite à cette réforme, quelques mesures importantes seront prises :
• 1965 : création des bacs techniques et technologiques qui viennent s’ajouter aux bacs généraux.
• 1966 : la création du BEP qui était censé qualifier d’avantage les gens qui avaient le CAP (crée en 1911). Il a fallu longtemps pour intégrer le BEP.
En 1969, suite à cette réforme, 65% d’une classe d’âge poursuit des études.

C- 1973 – 1980 : la réforme HABY.

HABY est un ministre de l’éducation nationale qui s’en est bien sorti (c’est un des rares). Il a gravi tous les échelons de l’éducation : instituteur, professeur agrégé, inspecteur, recteur et enfin ministre. Lorsqu’il est nommé, tout le monde connaît son parcours et on lui fait confiance. Il va en profiter pour faire une réforme qu’on appelle parfois la nébuleuse HABY car il y a beaucoup de changements liés à la même réforme. Quelques éléments :
• La mesure emblématique : la création du collège unique (réforme HABY : loi de juillet 1975), c'est-à-dire rassembler tout les élèves de la sixième à la troisième dans une seule voie unique. L’idée : « fournir à tous les jeunes une même culture de base et préparer leur orientation à la fin de la 3ème soit vers l’enseignement professionnel soit vers un enseignement général ou technique».
La question qui se pose à l’époque c’est doit on créer des classes spéciales pour ceux qui ne savent pas ou mal lire et écrire -> création des (CPA) classes préparatoire à l’apprentissage et des classes pré professionnelles de niveau (CPPN) : ces classes étaient dans les lycées professionnels.

Les autres mesures de la loi HABY :

• Les actions de soutien à l’intérieur du collège, des heures d’approfondissement pour les meilleurs élèves.
• L’accroissement de la participation des familles à la vie des établissements, notamment avec l’élection des délégués de parent d’élèves.
• La seconde indifférenciée ou la seconde de détermination.

D- Les réformes des années 1980.

En 1981, c’es l’arrivée de la gauche au pouvoir à l’époque, et le monde l’éducation à l’époque penchent à gauche aussi. On a à priori un monde de l’enseignement favorable à la gauche. Le premier ministre de l’éducation nationale de MITTERANT est Alain SAVARY qui va crée les ZEP : les Zones d’Education Prioritaire. La base des zones d’éducation prioritaire est une phrase clé de la gauche : « Il faut promouvoir une école inégalitaire pour créer les condition d’une véritable égalité ». C’est donner plus de moyen aux établissements et aux personnels située dans des zone difficile. La discrimination positive a été introduite par les sociologues pour introduire l’idée de donner plus aux établissements qui font le moins.
En 1984, CHENEVEMENT, socialiste, a été ministre de l’éducation nationale, et il réintroduit l’éducation civique à l’école primaire et au collège, il a demandé à ce que chaque élève connaisse la Marseillaise ce qui n’a pas marché et a réintroduit les devoirs à domicile en primaire.
En 1985, toujours CHENEVEMENT ministre, il y a la création des baccalauréats professionnel destiné aux meilleurs élèves de CAP et BEP. CHEVENEMENT utilise une célèbre formule « il y aura 80% d’une classe d’âge au baccalauréat en 2000 ».
En 1989, la ministre de l’éducation nationale est JOSPIN, lui fait voté une loi dans la quelle st inscrit : « Le service public de l’éducation est conçu et organiser en fonction des élèves et des étudiants […]. L’élève doit être placé au centre du système éducatif ». Là l’idée c’est qu’on part de la diversité de l’élève et on fait le programme, donc l’école doit s’adapter aux élèves. Il a dit aussi dans cette loi : « L’éducation est la première priorité nationale » cette citation a fait l’objet d’une promesse de MITTERAND devant le budget de la défense nationale. Et dès 1990 le budget de l’éducation nationale passe devant le budget de la défense.
L’éducation nationale est le budget le plus important.
Toujours dans la loi : « la nation ce fixe comme objectif de conduire d’ici 10 ans l’ensemble d’une classe d’âge au niveau du CAP ou du BEP et 80 % au niveau du baccalauréat.
4 ans avant JEAN pierre Chevènement avait déjà prévus une réforme. L’objectif n’a pas été atteint.
Les mesures de Lionel Jospin :
La création de ce que l’on appel le projet d ‘établissement.
Fédéré l’ensemble des administratif et donc favorable au élèves (ex : création d’une choral) La création des IUFM : lieu ou sont formé les professeurs des écoles ou des professeurs du secondaire. IUFM à remplacé les écoles normal qui forme les instituteurs et les CPR (centre pédagogique régionaux) qui forme les professeurs du secondaire.
Le découpage de la scolarité en cycle.
1993 nouvelles réformes : François BAYROU.
La réforme générale du Baccalauréat
Maintenant 3 série : L, ES, S
1997 nouvelle réforme de Claude ALLEGRE (la gauche été au pouvoir). ALLEGRE été un universitaire un scientifique, avec énormément de caractère et il annonce que ce ministère ne sera plus cogéré par les syndicats et il dénonce le conservatisme du principal syndicat du second degré qui est le SNES (Syndicat National des Enseignants de Secondaire). Avec sa formule célèbre : « il faut dégraisser Mammouth » et de multiple déclaration du ministre vont déclencher des manifestations (exemple le 15 octobre ou 500 000 personnes sont descendu dans la rue. Puis il démissionna et fût remplacé par 1acque LANGUE pour juste un an.
1999 ces le budget le plus important d’Europe (2 fois le montant des Impôts sur les Revenus).
2003 : Luc FERRY, qui est un philosophe Ferry va sortir un projet de loi sur la décentralisation de l’éducation national avec transfert d’un certain nombre de compétence et à la région (exemple : le transfert du personnel TOS). Et LE 19 mai 800 000 manifestant dans les rue de France, en Juin blocage des exams. Le projet fût retiré et Luc FERRY à démissionné.
2005 : François FILLON, cadre de L’UMP. Soumet aussi des réformes :
L’apprentissage d’une langue étrangère dés, le CE1. (Plus fréquemment l’anglais) et l’apprentissage d’une 2ème langue appartins de la 4ème.
Et les contrôle continu pour certain diplôme et aussi la création d’une note de vie scolaire, qui est censé évalué l’assiduité ou le respect du règlement intérieur
Ainsi qu’une réforme du baccalauréat suspendue suite à l’hostilité des syndicats.

2- L’école c’est elle démocratisée ?

Qu’en on pose la question de la démocratisation de l’institution scolaire, on doit avoir à l’esprit qu’elle est bidimensionnelle on à 2 types de démocratisation :
Quantitative : on peu assimilé à une augmentation du taux d’accès des jeunes à l’école. De ce point de vue la démocratisation est synonyme de massification.
Qualitative ; correspond à une égalisation des chances quel que soi le niveau socio économique des individus.

Sur un plan qualitatif l’école ne c’est pas démocratisé, sur un plan quantitatif oui.

A- L’émergence du discours sur les inégalités scolaires

En sociologie l’approche du système scolaire reste dominé parla problématique des chances de réussite.
Cette question est lié au fondement même de notre société moderne qui associe l’idée d’égalité à celle de citoyenneté (« les citoyens naissent libre et égaux en droit » et « liberté, égalité, fraternité ») Il est largement admis que c’est à l’école de transformé les individus en citoyen. Si l’école crée ou entérine les inégalités qui existent c’est que la république ne respect pas ses promesses.
La représentation des Français sur l’école : les gens on ce fond une image un peu idéalisé de l’école la même que celle de la 3ème république : 3 grand principe :
• Transmission d’une culture universelle et rationnelle
• L ‘école est méritocratique : elle est basé sur le mérite individuel des élèves.
• L’institution scolaire est neutre.
A partir des années 1960 la sociologie de l’éducation va fortement ce développé. Et s’attaqué a cette image idéalisé de l’école. En mettant en évidence les inégalités scolaires. Cela va profondément bouleverser le regard porté sur l’école.
1962 : grâce au résultat d ‘une enquête conduite par les chercheur de INED (institue National d Etude démographique) qui va mener une enquête sur l’entré au 6ème (suivit sur 10 ans une cohorte de 20 000 élèves qui sorte du CM2 cette année là en 1962.

1ère constat dépend du milieu social.

2ème constat le phénomène du retard scolaire qui a tendance à s’accroître et l’importance de l’âge dans les mécanismes de l’orientation.

3ème constat plus les enfants sont âgés plus on les pousse vers une filière qui les permet d’entrer très vite dans la vie active.

4ème constat l’importance de la vie des maîtres pour leur entrer en 6ème qui à niveau égal est en étroite corrélation avec le milieu d’appartenance de l’enfant. (Quand l’élève été moyen et que sont niveau été un niveau de famille de cadre il avait plus de chance qu’un enfant de classe ouvrière d’entré en 6ème).

5ème constat l’influence essentiel du milieu social. C’est à dire que les enfants de cadre et de profession libéral on une probabilité 2 fois plus importante d’entré en 6ème que les enfants d’agriculteur ou d’ouvrier.
CEREQ (Centre d’étude et de Recherche des qualifications) c’est un centre spécialisé entre les études et l’emploi. Va montrer que le poids de l’origine social continu à joué un rôle à la sortie du système éducatif sur le premier emploi et sur la carrière professionnel. L’enquête de INED à montré l’intérêt l’enquête systématique et statistique et depuis lors depuis 40 ans le ministère de l’éducation national possède sont propre service de statistique. Qui travaille régulièrement sur des cohortes d’élèves. Ion Tout les résultats sont publiés très régulièrement par le service du DPD (Direction de Programmation au Développement).

RAPPEL : il est mise en évidence la catégorie social mais comment si prend ton ? Pour déterminé de la catégorie social d’un individu on tient compte de la profession du père. On pense que c’est un indicateur correct puisque lié à la profession de la mère, le niveau d’instruction des parents, le type d’habitat. Dans le même milieu la probabilité est que l’épouse que l’on ce choisie vient du même milieu.

RAPPEL : comment ventile ton les professions : Profession et catégorie Socioprofessionnel :
1 : agriculteur, exploitant
2 : artisan, commerçant, chef d’entreprise
3 : cadre et profession intellectuel supérieur
4 : profession intermédiaire
5 : employé
6 : ouvrier

Ce que l’on appel catégorie 5 et 6 sont considéré comme l’appellation milieu populaire ou milieu relativement défavorisé. Il y a un autre facteur plus important encore que la profession c’est le niveau d’étude. Ce qui et décisif c’est le niveau d’étude de la mère pour la réussite scolaire au primaire car une mère passe 5 fois plus de temps que les pères à l’éducation de l’enfant.

B- Les inégalités en maternelle et au primaire.

a- La maternelle, l’enseignement préélémentaire.

Titre du tableau : Evolution du taux de scolarisation avant 6 ans par âge en France Métropolitaine

1960- 1961 1970- 1971 1980- 1981 1990- 1991 2000- 2001
2 ans 9,9 17,9 35,7 35,2 35,4
3 ans 36 61,1 89,9 98,1 100
4 ans 62,6 87,3 100 100 100
5 ans 91,4 100 100 100 100
Ensemble 50 65,4 82,1 84,2 87

Depuis septembre 1990 un décret invite les écoles à accueillir les enfants qui auront 3ans dans l’année en cours, notamment en zone d’éducation prioritaire.
La France est l’un des pays où la durée de l’enseignement préscolaire est la plus longue et aussi où le tau de préscolarisation est le plus élevé. Deux explications essentielles à cela :
• Il y a une forte demande des parents cela est motivé essentiellement par l’évolution du travail féminin.
• Parce que depuis le début des années 1980 environ, l’enseignement préscolaire est perçut comme un facteur qui favorise la réussite scolaire.

En 1990, il y avait une étude qui a fait beaucoup de bruit et qui montrait que parmi les enfants qui n’avaient pas fréquenté l’école maternelle, 30% redoublaient le CP.
Parmi les enfants qui avaient fréquenté la maternelle pendant un an, il y avait 18% qui redoublaient.
Et parmi ceux qui avaient fait la maternelle il n’y avait que 10% de redoublement.
Il y a des études qui ont cherchés à comprendre l’effet d’une préscolarisation sur l’ensemble du cursus au primaire, c’est une étude de 2000 mais la seule chose qu’elle pouvait comparer s’était les enfants scolarisé à 2 ans et ceux à 3ans. Et la scolarisation à 2 ans donne un avantage en termes d’acquisition que les enfants de 3ans. Et cet avantage se maintient et même souvent se renforce tout au long du cycle primaire.
Lorsque l’on entre dans le détail, on s’aperçoit que la scolarisation précoce à des effets positifs essentiellement pour les enfants des milieux défavorisés, parce qu’on dit qu’en quelque sorte l’école peut jouer un rôle de substitut familiale. Dans les milieux favorisés il y a un langage, une culture, des habitudes qui est beaucoup plus proche du milieu scolaire, ce qui montre un grand écart avec les milieux défavorisé.

b- Le primaire, l’enseignement élémentaire.

La question de la démocratisation quantitative à l’école primaire ne se pose pas, parce que les lois FERRY de 1881 et 1882, tous les enfants font un cursus complet à l’école primaire. On constate qu’il ya des différences dans les rythmes d’acquisition des connaissances, tout le monde ne ressort pas de l’école primaire avec les même acquisitions. A l’école primaire, il y a un énorme clivage social entre les enfants issus d’un milieu social favorisé qui réussissent plutôt bien et les enfants issues de milieux sociaux défavorisé dont une trop grande partie rencontre des difficultés dès les premiers apprentissages.
Il y a une étude en 2000 qui s’attelait au redoublement en primaire en fonction des caractéristiques sociales, et on s’est rendu compte que 42% d’enfants d’ouvriers non qualifié et 30% d’enfants d’ouvriers qualifiés redouble au moins une fois au primaire pour les cadres et professions supérieur c’est 5% de redoublement. à la même époque une étude sur le redoublement au CP, 17% des enfants d’ouvriers non qualifiés, 11% des enfants d’ouvriers qualifiés et 1,6% des enfants de cadre. Les enfants d’enseignement ont un taux de 0,5% de redoublement au CP.
Le milieu social nous pouvons le constater est fondamentale dans l’éducation de l’enfant. On s’est rendu compte que les enfants qui redouble le CP à 7 fois moins de chance que les autres de réussir le baccalauréat. 30% des enfants qui redoublent le CP sortent du système scolaire sans qualification.
Les enfants qui redoublent le CP ont une probabilité très élevé de redoubler une autre classe du cycle primaire.
L’école primaire c’est l’image de l’école pour tous, beaucoup plus que les autres. L’école primaire s’est un enseignement unifié, elle dispense le même enseignement. Cette école primaire opère un classement précoce entre les enfants car les enfants qui ne réussissent pas au primaire sont condamnés.
Quel est le cumul de caractéristique qui handicap ou qui favorise :
• Le sexe
• Le milieu social
• La taille de la famille
• Le moment de naissance dans l’année.

Ils se sont rendu compte que le meilleure groupe était les filles d’un milieu favorisé d’une famille de 1 ou 2enfants et naît en début d’année entre janvier et mai, le taux de redoublement pour ces enfants était de 1,1%.
A l’autre bout il y avait les garçons d’une famille de 3 enfants au moins et naît entre juin et décembre et le tau de redoublement était de 35%.
La caractéristique de la naissance est un élément important pour les enfants de milieu défavorisés où être né en fin d’année peu être un vrai handicap, cela crée un déficit de maturité accentué en milieu défavorisé et compensé en partie dans les milieux favorisé. Cela peut se voir à travers de l’acquisition du langage qui est plus rapide chez l’enfant né dans un milieu favorisé.

3- Les transformations de l’enseignement secondaire.

A- L’explosion des effectifs scolaires et des taux de scolarisation.

La période de 1960- 2000 est marqué par une augmentation de scolarisation continue des 11- 17 ans mais avec deux sous périodes particulières pendant lesquelles l’augmentation est forte : 1960- 1970 et 1980- 1990.
On a des raisons internes et externes par rapport à l’école pour expliquer cette évolution.

a- Les facteurs externes.

Les années 1960, c’est la forte croissance économique, d’augmentation des revenus, c’est une période de forte aspiration sociale et les gens commencent à faire des études plus longues parce qu’il y a des possibilités d’ascension sociale. C’est une période de chômage massif qui commence dans les années 1970 et qui touche avant tout les non diplômé. On va avoir des poursuites d’études qu’avant on n’avait pas, on va même avoir d’énorme reprises d’études.

b- Les facteurs internes.

Des efforts très substantielles dans les constructions de nouveaux bâtiment entre les années 1950 et fin des années 1960. Le fait de construire des bâtiments va inciter des gens à reprendre des études car les établissements sont plus nombreux et souvent plus proche de chez eux. L’obligation d’aller à l’école jusque 16 ans va jouer aussi, la création de collège joue car le collège joue car le collège permet une identification d’une étape importante dans le cursus scolaire avec un vrai diplôme. La création des baccalauréats technologiques et professionnels va jouer aussi car cela encourage les élèves à pouvoir voir un diplôme plus élevé.
Tous ces éléments pris conjointement ont crée une massification de la scolarisation en secondaire et donc à une démocratisation quantitative du cycle secondaire.

B- La démocratisation qualitative en question.

Aujourd’hui on a 99% chez les enfants de cadres et d’enseignants, mais elle est de 91% chez les enfants d’ouvriers qui font une scolarité complète au collège. En apparence, on a une a relative homogénéisation des carrière scolaires au collège qui laisse penser qu’on a assister à une véritable démocratisation qualitative. Lorsqu’on entre dans le détail de ces statistiques, le constat est beaucoup moins réjouissant selon 3 points :

• Le redoublement, on constate que la proportion d’enfant qui fait le collège sans redoubler c’est 75% des enfants de cadre supérieurs et c’est 32% des enfants d’ouvriers.
• Il existe au sein des collèges la 4ème et la 3ème technologique, il y a environ 10% des enfants qui passent par ces classes, en général ils sont d’un niveau plus faible que les autres. Ces filières sont quasiment remplies d’enfants issues de milieux défavorisés et conduisent presque dans tous les cas vers un lycée professionnel.
• Le taux d’accès en seconde est de 76,3% des jeunes parmi les catégories sociales favorisées, de 47% parmi des couches moyennes et de 29% parmi les enfants de catégorie socioprofessionnel défavorisé. 26% des classes ouvrières non qualifiés et 90% pour les enfants d’enseignants.

Il existe toujours une sélection, et les sociologues vont dire que cette sélection est masquée maintenant et elle doit être encore plus féroce qu’avent.
Il existe au sein des collèges tout un système hiérarchique souterrain avec un système d’option, d’orientation, de choix d’établissement. Ces choix sont socialement marqués car les choix d’option sont des éléments de stratégies des groupes sociaux favorisés. On a des codes implicites (exemple avant le choix de l’allemand en première langue était une manière de créer une élite car le choix de l’allemand était réservé aux enfants des classes favorisés).
Il ressort clairement qu’à âge et à notes identiques, les enfants d’ouvriers sont d’avantages envoyés que les autres dans des formations professionnelles courtes. Il y a deux explications à cela :

• Les enseignants accentuent les inégalités, en se montrant plus sélectifs au niveau de l’orientation avec les élèves de milieu populaire.
• Quand l’élève est moyen, il y a un système d’auto sélection par les familles, les familles de milieu populaire se montrent plus prudentes et orientent d’avantage l’enfant vers une formation professionnelle. On entérine les choix familiaux qui sont plus des choix sociaux que des choix individuels.

Lorsque des enfants de milieux favorisés s’orientent vers des filières professionnelles, ils sont orientés vers les filières les plus valorisés tels que l’art ou l’hôtellerie.
Lorsque l’on regarde le taux d’accès des enfants d’ouvriers au baccalauréat aujourd’hui, on constate qu’il est beaucoup plus élevé qu’avant. Mais leur proportion n’a pas augmenté pour le baccalauréat scientifique, économique et social ou littéraire par exemple car ils sont concentré dans les baccalauréats professionnels ou les baccalauréats STT ou STI.
On peut donc parler d’une démocratisation en terme d’accès au baccalauréat mais au prix d’une hiérarchisation du diplôme, le terme employé par les sociologues aujourd’hui c’est la démocratisation ségrégative, cela signifie que la part des catégories populaire est certes partout croissante mais cette croissance est particulièrement soutenue dans les filières les moins valorisées et faible dans les filières les plus valorisées. Or on sait qu’aujourd’hui c’est de moins en moins le fait d’être bachelier qui fait la différence mais d’avantage le type de baccalauréat que l’on possède.
L’ensemble des catégories sociales font d’avantage d’étude mais au prix d’une hiérarchisation des filières.

Est- ce un progrès ou pas ?

Les optimistes avancent l’idée que l’expansion de la scolarité et le relèvement du niveau d’étude moyen montre qu’il n’y a pas de fatalisme social.
Les pessimistes répondent que cette nouvelle forme de sélection qui se fait non plus en amont de l’école mais au sein même de l’école avec la hiérarchisation des filières est encor pire. Parce qu’en termes d’image de soi, pour les enfants inscrits dans les filières dévalorisées, l’effet est désastreux.

4- De la démocratisation dans l’enseignement supérieur.

1- L’évolution quantitative.

L’expansion du nombre d’étudiant a été très forte au cours du 20ème siècle, en 110 ans leur nombre c’est multiplier par près de 80 puisqu’on avait 30 milles en 1890 et qu’on en a 2 300 milles aujourd’hui.
L’augmentation des effectifs se fait par envolée stagnation, envolée stagnation. En 1960 on a eu la plus grosse croissance moyenne d’étudiant avec un taux de près de 11% par année. Dans les années 1970 le tau annuel moyen était de 4% et dans les années 1980 il était de 7%.
Depuis les années 1990, les effectifs ont tendance à stagner voir à régresser. Ces taux cachent des différences, aujourd’hui l’université et les préparations aux grandes écoles sont en perte de vitesse alors que les IUT et les STS (section de technicien supérieur) gardent un tau de croissance soutenu.
La désaffection pour certaines filières telles que les filières de lettre ou d’histoire géographie contribue à la perte de vitesse de l’université. Quoiqu’il en soit on peut parler de démocratisation quantitative de l’enseignement supérieur dans la mesure où le nombre d’étudiant à beaucoup augmenter.

2- L’évolution qualitative.

Les études supérieur les plus sélectives aujourd’hui sont les grandes écoles de commerces ou d’ingénieur ou encore les études médicales. Or dans ses formations, les enfants des milieux populaire représentent 5% des effectifs, ils sont très largement sous représentés.
On se rend compte que les enfants des milieux populaires vont plus spontanément vers des études courtes et ils constituent par exemple la majorité des effectifs en IUT ou en STS.
L’université non plus ne s’est pas démocratisée, certes il y a beaucoup plus de jeunes issues des milieux populaires qu’auparavant à l’université mais leur chance d’accès au deuxième cycle voir au troisième sont bien plus faible que pour les enfants des autres milieux.

Partout en Europe on retrouve ses inégalités qualitatives, il y a deux pays où l’on constate une atténuation de ses inégalité c’est la Suède et les Pays- Bas. Ce sont deux pays où on a constaté une atténuation des différences de conditions de vie en général.

Déterminer le classement de ses fonctions selon le classement de l’INSEE.

Jardinier est un ouvrier qualifié de type artisanal.
Guérisseur est un commerçant.
Journaliste est professionnel de l’information, des arts et des spectacles.
Facteur est un employé civil et agent de service de la fonction publique.
Boulanger est un artisan ou un ouvrier qualifié de type industriel ou ouvrier qualifié de type artisanal.
Maçon est un artisan ou un ouvrier qualifié de type industriel ou ouvrier qualifié de type artisanal.
Caissière est une employée de commerce.
Bibliothécaire est une professionnelle de l’information, des arts et des spectacles.
Prêtre est un clergé, un religieux.
Géomètre est un technicien.
Manutentionnaire est un employé de commerce.
Médecin fait partie de la profession libéral ou dans la profession scientifique.
Patron de café est un commerçant.
Eleveur d’herbivore est un agriculteur exploitant.
Magistrat est un cadre de la fonction publique.
Imprimeur est un artisan ou commerçant.
Avocat est un professionnel libéral.
Coiffeur est un personnel des services directs aux particuliers ou artisan.













CHAPITRE 3 : Les approches théoriques des inégalités scolaires.

1- Les premières grilles explicatives.

Entre 1960 et 1980, la tentative de compréhension des inégalités scolaires a donné lieu à trois grandes théories.

A- L’école légitime les hiérarchies.

Pierre BOURDIEU avec son œuvre : Les héritiers (1964) et Jean- Claude PASSERON avec son œuvre : La reproduction (1970), sont deux sociologues qui ont défendu la thèse de la légitimité des hiérarchies.
Le plus connu des deux est BOURDIEU, il est naît dans un milieu modeste en province et il réussi l’entrée de l’école normale supérieur (forme les agrégés). Lorsqu’il arrive dans cette école il cumul deux handicaps, il est d’un milieu modeste et vient de province. Dans cette école il va être confronté à la culture du bourgeois et il découvre un monde nouveau et qu’il n’aime pas. Toute sa vie il appartient aux intellectuel parisien mais tout en détestant ce monde.

a- L’espace social.

BOURDIEU dit que « ce qui fonde le mépris des petits bourgeois intellectuel envers les autres c’est le sentiment d’être différent. Mais c’est une différence qui est si profondément intériorisée qu’elle se lit à travers les regards, les gestes, le langage, les postures corporelles, la façon de s’habiller… tout ce qui peut entretenir la différence ».
BOURDIEU va décrire la société comme des rapports de domination et de prestige, pour lui la société est un espace de différenciation marqué par des rapports entre des dominants et des dominés. Mais ces rapports de dominations dépendent de la situation, des ressources et de la stratégie des acteurs.
Cette approche conduit BOURDIEU a proposé une vision de la société non pas en pyramide ou selon une échelle mais comme un espace de différences. C’est l’idée que l’on peut être dominant sous certains aspects et dominé sous d’autres aspects. L’espace social s’organise autour de deux dimensions :
Le volume global des ressources détenues.
La répartition de ses ressources entre capital économique et capital culturel.
Le capital économique c’est le salaire, ses revenus, patrimoine, sa richesse. Le patrimoine culturel c’est les diplômes, « les bonnes manières », les biens culturels : les livres, les œuvres d’art ou encor l’accès aux voyages.
Selon BOURDIEU chaque individu est doté d’un capital global qui va le positionner dans la société.
Un autre concept est important pour BORDIEU, celui de champs, les champs sont des sortes de microcosmes relativement homogènes et autonomes et pertinents au regard d’une fonction sociale. On peut dire encore que sont des compartiments de la société exemple du champ artistique, industriel… chaque champs possède ces propres règles de jeu dans ce monde là il vaut mieux déployer du capital culturel ou social (réseau de relation, carnet d’adresse…) que du capital économique. On peut être insérer dans plusieurs champs différents mais on y occupe pas la même position. En fait l’idée c’est que les individus vont parfois déployer des stratégies pour améliorer leurs position dans tels ou tels champ.
b- L’habitus.

BOURDIEU, une fois qu’il a définit l’espace social montre que les positions dans cet espace sont liés à ce qu’il appel l’habitus.
L’habitus c’est une sorte de filtre, de grille à travers laquelle nous voyons le monde et qui guide nos comportements, l’habitus se manifeste par un ensemble cohérent de goûts et de pratiques (se sont des valeurs, des croyances, des représentations du monde). Les commandes communément admises que les préférences individuelles sont des affaires personnelles. Or, avec le concept d’habitus, BOURDIEU montre que os goûts ns jugement, par exemple en matière de musique, sport, cuisine sont le reflet de notre position dans l’espace social.
L’habitus oriente l’ensemble des comportements sociaux, l’alimentation, les manières de se tenir, le langage, les rôles masculin et féminin. L’habitus détermine aussi ce qui est bien ou mal, ce qui est beau ou laid.
Un des problèmes c’est que chacun est persuadé que ses propres goûts sont plus légitimes que ceux des autres. Autre problème très important c’est que certain disposent de moyen pour plus ou moins imposer aux autres leurs propres goûts, en claire les membres des classes dominantes imposent le plus souvent aux dominés leurs propres conceptions et qui deviennent ainsi des opinions légitimes. Cette activité de légitimité passe par le langage, le discours et BOURDIEU va dire qu’est ce qui va permettre de légitimer le mode de pensée et BOURDIEU va dire que c’est l’école de la haute société.
BOURDIEU estime qu’à chaque dimension de l’espace social correspond un style de vie et que le moteur du style de vie c’est la distinction et cette notion de distinction sera particulièrement cultivée dans les classes dominantes. Par exemple l’accès à l’art qui montre l’inégale perception de l’art que l’on peut avoir dans les différents milieux sociaux. BOURDIEU prend l’exemple de l’accès à l’art qui est très différent selon le milieu social par exemple, quand il visite les musés les membres des classes cultivés manifestent une familiarité spontanée avec l’art qui provient de code de langage acquit par la socialisation (familiale, groupe social…). Les dominés ne possèdent pas ces codes ils vont donc appliquer à l’art les schémas qui structures l’existence quotidienne. C’est pourquoi ils préfèrent les peintures figuratives, là où les classes cultivés privilégient l’abstrait et la lecture au second degré.

c- Et l’école ?

Les rapports de force existants dans toutes sociétés doivent pour être durable se doubler d’une justification symbolique. Les acteurs sociaux apprennent en particulier à donner un sens aux inégalités sociales en intériorisant une hiérarchise de valeurs ou de critère de classement. Ces critères de classement permettent de définir les individus dont on estimera dont il est légitime qu’elles occupent une place dominantes dans la société.
Mais selon BOURDIEU se sont les groupes sociaux qui sont en position de force qui vont définir ces valeurs et ces critères et tenter de les imposer comme s’ils étaient dotés d’une légitimité intrinsèque. Cela doit amener les dominés a adhérer au principe même de leur domination. Dans ce processus l’école joue un rôle cruciale elle ne sélectionne pas comme on pourrait s’y attendre les plus compétents mais ceux qui correspondent le mieux aux critères particuliers du groupe dominant. Dès lors il n’a rien d’étonnant si se sont les propres enfants de ces groupes dominants qui réussissent le mieux.
BOURDIEU montre que les jeunes issues des milieux favorisés qu’il appelle les héritiers bénéficient d’un avantage décisif en terme de réussite scolaire et c’est ce qu’il va appeler l’héritage culturel.

L’héritage culturel comprend principalement deux choses :

La maîtrise des outils intellectuels, grâce aux interactions dont ils ont bénéficiés dans leurs familles, les enfants de milieu aisé maîtrisent par exemple un type de langage mieux adapté aux exigences de l’école et donc les enfants des classes moyennes e a fortiori des classes défavorisées s’ils veulent réussir à l’école doivent chercher à combler leur handicap par rapport à ceux qui possèdent d’avantage de capital culturel. Pour cela ils doivent faire beaucoup plus d’effort que les autres.
La façon de voir le monde c'est-à-dire l’habitus. En fait les individus apprennent à anticiper leur avenir conformément à l’expérience qu’ils vivent dans leur groupe, aux exemples qu’ils ont autour d’eux. et donc notamment pour les enfants de milieu populaire, à ne pas désirer ce qui, dans leur groupe social, apparaît comme peu probable. Il va donc se produire des processus d’auto exclusion par les milieux populaires. L’explication que donne BOURDIEU n’est pas présenter comme un déterminisme mécanisme, se sont encore une fois des tendances et non pas des destins infaillibles.

L’héritage culturel ne garanti pas à coup sûre la réussite scolaire, il la rend probable. De la même façon l’absence d’héritage culturel s’il rend plus difficile la réussite scolaire ne l’empêche toutefois pas forcément.
Pourquoi les dominés acceptent cette situation ? BOURDIEU dit que c’est parce que les rapports de dominations sont masqués, parce que l’école n’est pas perçue comme un lieu de domination mais comme égalitaire. Et donc les dominés ne se perçoivent pas comme dominés mais comme non compétent. Ils trouvent normales d’être exclues de la réussite scolaire parce qu’ils e sont pas doués.
L’immense avantage de l’école, c’est que pour que les individus acceptent leur situation de dominé, il n’y a pas besoin d’imposer cette domination par la force, le système scolaire fonctionne avec la violence symbolique, la violence idéologique.
Le pouvoir symbolique c’est tout pouvoir qui parvient à imposer des valeurs, des significations comme étant légitimes en dissimulant les rapports de force.

B- L’école capitaliste divise.

Christian BAUDELOT et Roger ESTABLE qui ont écrit deux ouvrages : « L’école capitaliste en France » de 1971 et « L’école primaire divise » en 1975, ces deux auteurs sont dans une approche marxiste. Leur thèse c’est qu’on peut mettre les divisions scolaires avec les divisions sociales en rapport. Pour eux l’école est un appareil idéologique de la classe dominante. Autrement dit, un appareil qui permettrait de reproduire les rapports de production capitalistes c'est-à-dire d’un côté la bourgeoisie et ces moyens de production et de l’autre la classe ouvrière et sa seule force de travail.
Ils montrent qu’il existerait au niveau de l’école (au moment de leur étude dans les années 1960) un système de répartition des individus selon la division sociale du travail.

Il y aurait deux réseaux :

• Un réseau secondaire supérieur qui est majoritairement suivi par les enfants de bourgeois et qui mène aux emplois de cadre dont le système capitaliste a besoin. Ce réseau c’est la filière 1 des CES et sa continuité en lycée.
• Un réseau primaire professionnel qui est majoritairement suivi par les enfants d’ouvriers et qui préparent aux tâches d’exécution nécessaire aussi au système capitaliste. Cela c’est la filière 3 du CES (filière de relégation) et sa continuité dans les cycles court à caractère pratique.

Christian BAUDELOT et Roger ESTABLE explique que le système capitaliste se doit de former ces deux type de filière et l’école est donc spécifiquement conçue pour qu’on est une production de cadre et d’ouvrier.

Les auteurs étudient en particulier la façon dont l’école opère ce clivage. Cela commence dès l’école primaire et notamment par la façon dont est mené l’apprentissage de la lecture. Le contenu des textes est tel qu’il met tout de suite en difficulté les enfants issus des milieux populaires. Les auteurs montrent aussi que ces 2 réseaux (primaire/professionnel, secondaire/supérieur) ont des pratiques scolaires très différentes : différences matérielles, pas les mêmes bâtiments, pas les mêmes enseignants, des programmes beaucoup plus précis dans le réseau secondaire/supérieur, mais surtout, la différence est flagrante sur le plan pédagogique.
Dans le réseau primaire/professionnel, les élèves sont infantilisés, on insiste sur le travail concret des choses de la vie quotidienne et on ne cherche surtout pas à aiguiser leur sens critique. A l’inverse, dans l’enseignement secondaire/supérieur, les programmes vont plus loin, le livre qui possède une importance et on développe le plus possible la réflexion personnelle notamment à travers la dissertation.
Les auteurs en tirent la conclusion que l’école faillit à sa mission officielle de démocratisation et d’égalisation car non seulement elle n’a pas contribué à diminuer les oppositions entre classe dominante et classe dominée mais elle s’est mise au service de cette opposition et tend à la renforcer.

La différence entre BOURDIEU et BAUDELOT/ESTABLE : BOURDIEU considère que l’échec vient de ce que les inégalités culturelles et linguistiques initiales sont mal prises en compte par l’école, les enseignants ne communiquent pas bien et surtout n’explicitent pas suffisamment les codes d’accès à la langue scolaire. Pour BAUDELOT/ESTABLE c’est une façon d’expliquer l’échec par des difficultés techniques d’apprentissage, ce qui n’est pas la bonne approche.
La vision de BAUDELOT/ESTABLE est donc plus dure, plus radicale : l’école en tant qu’appareil idéologique d’Etat est considérée comme divisant volontairement les élèves en 2 filières (on appelle cela un discours réactionnaire). Le discours peut paraître réactionnaire et pour le comprendre, il faut donc le restituer dans le contexte. En fait, les auteurs se positionnaient par rapport au discours officiel (de l’Etat) de l’époque (début des années 1970) qui était celui d’une école libératrice.

C – L’analyse en termes de stratégie individuelle et familiale.

L’auteur qui a fait cette analyse se nomme R. BOUDON (c’est un peu de type Wébérienne). BOUDON adopte une démarche individualiste qui aboutit à une explication bien différente de la précédente. Pour lui, ce sont les stratégies individuelles et familiales qui constituent les causes de l’inégalité des chances dans une école dont il considère qu’elle vise et tente effectivement à les égaliser. La scolarité implique des choix : poursuite ou arrêt des études, orientation vers telle ou telle filière, préparation de tel ou tel diplôme.
Un parcours scolaire est donc marqué par une suite de bifurcations ou l’élève et sa famille doivent prendre des décisions se traduisant par des trajectoires différentes comme un train avec le système des aiguillages.
Pour BOUDON, les individus et les familles sont des acteurs sociaux rationnels qui arbitrent en permanence entre les coûts et les avantages qu’ils anticipent pour chacun des choix possibles. Les différents types de coût :
- Le coût en temps.
- Le coût en argent.
- Le coût d’opportunité.
- Le coût en effort.
Les avantages :
- En termes de prestige.
- En termes de vie sociale.
- En termes de carrière.
- En termes de revenu.

Toutes les familles ne font pas les même choix car elles n’ont pas les même priorités ni les même espoirs. Les groupes sociaux ont des attentes différentes face aux études. Pour BOUDON si la majorité des enfants des couches populaires ont des trajectoires plus courtes que la moyenne et des diplômes inférieurs, c’est parce que leur famille croient peu aux avantages des études longues et qu’elles jugent leurs coûts excessifs.
Donc, l’origine des différences de réussite scolaire ne se situe pas dans les inégalités culturelles que l’école résorbe assez vite, mais dans les choix et dans les stratégies mises en œuvre qui se révèlent très divergeant.

2- A partir des années 1980, un nouveau regard sur les inégalités scolaires.

A- Un changement d’approche théorique.

A la fin des années 1970, la question de l’inégalité des chances telle qu’elle est traitée depuis les années 1960 est un peu épuisée. A partir de là, au lieu de mesurer les inégalités scolaires de façon globale à travers les rapports entre l’école et la société, on va commencer à prendre en compte le fonctionnement interne de l’école.
Sur le plan de la recherche scientifique, cela se traduit par ce que l’on appelle un « retour à l’acteur » autrement dit on rend à l’individu qui était considéré jusque là comme un être plutôt passif son statut d’acteur, ce que finalement GOUDON avait déjà commencé à faire à la manière d’un précurseur. Les inégalités sociales sont toujours le thème central, mais on assiste à un changement de perspective. On dit qu’on est passé d’une perspective structuraliste ou ce sont les structures qui déterminent les mécanismes scolaires à une perspective interactionniste ou ce sont les acteurs et leurs échanges qui déterminent les mécanismes scolaires.

B- La naissance de la perspective interactionniste en sociologie de l’éducation.

Cette approche est née dans les pays anglo-saxon bien avant les années 1980.
La sociologie interactionniste conçoit la société comme une scène, l’individu comme un acteur social en communication avec d’autres acteurs et l’éducation comme un jeu de rôle ouvert et largement improvisé. L’une des approches interactionnistes les plus connues s’appellent l’ethnométhodologie née aux Etats-Unis dans les années 1960 dont l’auteur le plus connu s’appelle Harold GARFINKEL. Définition de l’ethnométhodologie: c’est la science des ethno méthodes c'est-à-dire des méthodes que les membres d’une société ou d’un groupe social utilisent de façon banale mais ingénieuse pour vivre ensemble dans cette perspective, l’acteur social n’est pas un « idiot culturel ». Selon GARFINKEL, les sociologues ont tendance à sur socialiser le comportement des acteurs et leur hypothèse sur l’intériorisation des normes provoquant des conduites automatiques et inconscientes ne rend pas compte de la façon dont les acteurs perçoivent et interprètent le monde.
L’ethnométhodologie appliquée au domaine de l’éducation, c’est l’idée que les normes sur lesquelles l’institution scolaire se repose, en particulier la sélection sont produites au jour le jour par les partenaires de l’acte éducatif. La sélection ou l’exclusion scolaire ne sont pas un fait social incontournable, elles viennent uniquement des interactions entre les acteurs du système éducatif. La grosse faiblesse de l’ethnométhodologie, c’est qu’elle néglige le rôle des inégalités sociales qui pré existent à l’école.

C- La sociologie de l’expérience scolaire.

François DUBET est le français qui a étudié cette méthode.
C’est une approche qui s’articule autour de la question suivante : comment les élèves se positionnent ils vis-à-vis de leur scolarité ?
Pour comprendre la démarche, il faut savoir que la sociologie de l’expérience scolaire appartient à un courant sociologique global appelé sociologie d’action. La sociologie de l’action est l’étude du sens visé par les actions, c'est-à-dire qu’il faut associer l’action d’un acteur à la signification qu’il donne à cette action.
Dans le domaine de l’expérience scolaire, l’ouvrage de référence s’intitule « à l’école » écrit par François DUBET et Danilo MARTUCCELLI qui date de 1992 normalement. La méthode de travail utilisée est ce que l’on appelle la méthode de l’intervention sociologique. Dans l’ouvrage concerné cela à consisté à organiser des rencontres entre des groupes d’élèves et des interlocuteurs du système scolaire. Les groupes d’intervention sociologiques sont donc des groupes de travail ou les acteurs témoignent de leurs expériences.
Au départ, les groupes sont homogènes, on y réunit des acteurs qui partagent la même condition sociale, qui jouent le même rôle, puis, d’autres interlocuteurs vont intervenir, par exemple, on fait venir des professeurs ou le proviseur dans des groupes d’élèves. Les sociologues expliquent que cela permet de « faire émerger l’expérience à travers les perceptions croisées des acteurs concernés. ». Enfin, les acteurs vont en débattre avec les chercheurs. Les chercheurs au bout de X séances vont proposer aux acteurs une grille de lecture et voir avec les acteurs si cette analyse rend effectivement compte de leur expérience. Cela présente l’intérêt de demander aux acteurs un effort de mise à distance de leur expérience scolaire.

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